L’offrande /par Christophe

Bali, le 28 décembre 2014

Dans la rumeur incessante des moteurs, l’activité fourmillante, le « ramé ramé » affectionné des Balinais, car signe du commerce prospère, l’offrande reste un centre silencieux de la vie. Dans le vacarme touffu du tourisme et du commerce, elle crée une zone de silence intime. Car l’invocation des divinités se fait sans mot, par la grâce du geste ; les doigts accompagnent les volutes de l’encens et du parfum des fleurs. La main danse, la paume comme un corps, les doigts ses cinq bras. Une danse hindoue codée, un langage du corps composée sur une clef gestuelle inconnue mais naturellement harmonieuse. Ce geste porte aux cieux et à terre la nourriture aux esprits et aux démons.