Borobudur: l’histoire du petit oiseau, du roi et de l’aigle /par Nathalie

Le petit oiseau est fatigué car il est pourchassé par un aigle qui veut le dévorer. Il demande du secours au roi. Le roi le prend sur ses genoux, le soigne et le protège. Mais l’aigle arrive vers lui et dit:”C’est bien de protéger l’oiseau, mais comment vais je nourrir mes petits qui m’attendent, devront-ils mourir de faim?” Alors le roi réfléchit. Il trouve juste le propos de l’aigle, ses petits aussi ont besoin de nourriture. Il propose donc à l’oiseau de prendre un peu de son propre corps à lui, son corps d’homme, pour nourrir sa famille, il donnera en chair, le poids équivalent de l’oiseau. L’aigle remercie le roi, ce marché lui convient assurément. Voilà donc que l’on met l’oiseau dans la balance, le roi se coupe de la chair de son bras droit, mais la balance penche toujours du côté de l’oiseau. Le roi se coupe l’autre bras, mais c’est toujours trop léger. Il se coupe alors une jambe puis l’autre mais le petit oiseau est encore trop lourd et la balance ne penche toujours pas du bon côté. Le roi veut honorer sa parole, il veut contenter les petits de l’aigle, alors il propose de mettre son cœur en plus. Mais l’aigle l’arrête et lui dit “Tu es un bon roi, tu es juste. Je ne prendrai pas ton cœur, ce serait une véritable tristesse de te l’ôter, garde le donc”…

C’est en ces mots que notre guide introduit le don de soi à l’aide des jolis panneaux sculptés de Borobudur où l’on pouvait voir: l’homme, le petit oiseau épuisé sur ses genoux, l’aigle et plus loin la balance.

Il faut bien le dire, cela nous a laissé un peu perplexe.