Ballade en dromadaire dans le désert du Thar /par Nathalie

1er jour:

Nous avançons dans le désert du Thar au rythme du cliquetis des jolis bracelets de Mr Lalou, un beau dromadaire, premier prix de beauté 2015 de Jaisalmer. A l’arrière, le dromadaire Papou de Stépane ferme la marche et nous encourage avec ces râles affectueux à la Choubaka.

Sur le sol, nos dromadaires enfoncent délicatement leurs petits coussinets dans le sable. Au dessus le soleil brille, chauffe: il essaie vraiment de nous griller. Malgré nos pantalons, foulards, chapeau, lunettes nous sentons la puissance de son feu. Comment donc Hanuman a t-il bien pu confondre le soleil et un fruit et le manger? Seuls nos guides, eux, restent têtes nues. Après tout,ce n’est qu’un simple soleil d’hiver!

Nous nous arrêtons sous l’ombre d’un joli arbre rond le temps d’une pause: OUF!

2ème jour:

Les premier pas de mon dromadaire Lalou réveille toutes les courbatures musculaires du dos et des abdos, ça fait mal mais c’est une bonne nouvelle qui prouve que tous les bons chapattis sont quelques peu ingérés dans la journée! Les enfants, eux, privilège de leur âge, ne sentent rien. Nous inaugurons le trot aujourd’hui. Quel plaisir, ces petites enjambées tout en retenue et en souplesse du dromadaire. Nous croisons, des jolis cactus aux branches entremêles et aux fleurs bourgeons rouge, des forêts de genets. Nous montons des dunes de sables fins et jaunes. Les paysages se répètent sans jamais se ressembler et les antilopes détalent sur notre passages. L’ombre des corps homme-dromadaires ainsi que l’ombre des oreilles de Lalou se déplacent au fur et à mesure des directions que nous prenons qui oscillent ce jour entre sud, est et sud-est. Nous prenons tous un vrai plaisir à nous enfoncer plus loin dans ce désert aride.

3ème jour: Plus de douleurs… Les muscles se sont habitués et les peaux se sont talées..Les enfants profitent un maximum de ce bain de nature. Nastasia m’a affirmé tout savoir sur le dromadaire, elle l’a observé se levant, se baissant, marchant et même la langue béante exité par une femelle: résultat, elle l’imite à merveille. Stépane fait de longues ballades dans la nature. Il a trouvé de très belles plumes d’Aigle. Il est fasciné par les dunes et adore partir seul les explorer. Anton gesticule dans le sable s’inventant des histoires de chevaliers rajputs. Ensemble, ils montent des barricades avec du bois et nous défie de les écrouler. A l’attaque!

4ème jour: La montée et la descente reste un manège à sensation et une partie de rigolade, surtout avec Papou qui fait tout un tas de bruits étranges en se mettant debout, comme si il parlait… On lui répond donc tous en cœur en langage dromadaire… Il n’y a pas de limite à la contemplation du désert. Nous avançons sans parler, profitant des étendues des odeurs, du soleil. Parfois, la discussion nait d’une pensée sortie d’on ne sait où… Ainsi, arrive en plein milieu du désert, des plats de pattes, des cours d’électricité sur les éolienne, des yourts mongoles, des copains… Puis, tout s’arrête et nous nous plongeons à nouveau corps et âme dans le désert du Thar.