Un, deux, trois contact ……Chine/ par Nathalie

Il y a tellement de choses nouvelles quand on arrive en Chine: ça amuse, ça surprend, ça impressionne.

En voici quelques unes (et encore je me suis retenue…)

1/ La Chine qui ne parle que …. Chinois…

C’est bien naturel, les chinois parlent leur langue et c’est tout. C’est pas facile pour nous mais au moins ils osent moins demander de prendre en photo Nastasia, c’est déjà ça!

Dès Kunming, les sorties ressemblent à des jeux de piste. Notre premier objectif était de trouver une banque (nos cartes internationnales ne l’étant que par exception!), on réussi tout dabord à se faire écrire une station en chinois. Puis, dans le bus, nous voilà à la recherche des idéogrammes pour identifier la bonne station…C’est pas simple les idéogrammes, il y a beaucoup de traits dans un tout petit espace. Parfois, heureusement cela nous rapelle quelque chose: nous voyons donc des pendus (“mais où tu as vu un pendu?” dixit Christophe), des robots sur pattes, des jumeaux (ou pour Christophe des forêts), ce qui nous permet de nous repérer plus rapidement!

2/ Pauvre Chinois :

Le lendemain, nous sommes, cette fois-ci, à la recherche d’un bus qui devrait nous amener au temple des Bambous. Au passage piéton, on entend un “good morning” agrémenté d’un beau sourire. Oh! La bonne aubaine, un chinois qui parle anglais, on se précipite sur lui, un peu cavalièrement… et le voilà inondé par notre flot de paroles et de mots en anglais. Grand silence: le pauvre monsieur nous regarde et d’un air mi-surpris, mi terrorisé, il semble faire un gros effort. Finalement, il nous sort: un “I” suivi d’un nouveau très long silence, puis “can….not… speak…. English”… Dans notre fougue, on l’a complètement effrayé… Eh! Il faut se calmer!

3/ Super Famille

Wahou! 3 enfants, nous sommes des supers-héros, surtout, moi la maman: les chinois nous félicitent souvent! Car, en Chine, il y a peu d’enfants dans les rues. Un par ci, un par là, et toujours accompagné par une troupe d’adultes. Moins cool, les chambres familiales ont trois lits, pour cinq c’est un peu juste! La politique de l’enfant unique pour le meilleur et pour le pis!

4/ Les petites chinoises dynamiques du yunan:

Nous les rencontrons parfois, à la sortie d’un bus, à la sortie d’un musée. Quand elles sont là, on est sauvé: ce sont des petites boules d’énergie qui ne parlent pas un mot d’anglais mais qui comprennent toujours ce dont on a besoin. Ouf! Elles se démènent , discutent, apellent au téléphone et nous parle avec force de mouvements. Dans leur entrain, elles n’hésitent pas, il faut que cela bouge. Et, v’la que j’attrape le gros sac de Christophe pour le balancer dans la voiture, et vlan que je soulève Nastasia pour la caser dans un touk touk. Une seule fois pourtant, une des petites dames, a échoué. Elle a eu beau y mettre tout plein d’énergie, rien a faire, elle est tombée sur un os: Nastasia n’a pas transigé pour elle. Elle veut une chemise chinoise, pas question d’acheter la jolie robe et encore moins de la porter!

5/ Les sommets chinois peuvent s’atteindre de bien différentes façons: à dos de mule en ondulant, en téléphérique pour les plus pressés, à cheval avec des coussins gonflables pour les dos délicats, en chaise à porteur pour les confiants, en escalator pour les endroits les plus fréquentés, en voiture électrique pour humer l’air des montagnes, et plus rarement….. à pied. En Chine, tout le monde à la possibilité de profiter de s’élever pour atteindre les monts sacrés: une belle leçon de démocratie… des sommets.

6/ Les silencieuses de la circulation:

Elles surprennent les voyageurs non avertis, elles se faufilent sans bruit entre les passagers du bus qui essaient de désespérément de rejoindre le trottoir- Attention danger, la mobylette électrique est partout en Chine !

7/ Le grand Frigo!

On rentre dans un resto et on se retrouve face au grand frigo vitré avec un monsieur qui ne parle toujours que…chinois. C’est une grande armoire réfrigérée et vitrée où se côtoient de la viande de boeuf, des intestins de ??, de la cervelle, des pattes de poulet, du céleri,des champignons, du chou, des tomates. Bref, toutes sortes de choses que nous connaissons plus ou moins près à se faire cuire par le cuisinier…Pas de menu…. Le monsieur n’est pas très expressif et nous, un peu surpris, on est pas plus fort que lui. Nous disons poliment au revoir “Taijen” et direction la sortie… Resto suivant! Ouf, un menu avec des belles images façon mémory !

Un jour pourtant, il n’y a que des resto-frigo donc pas de choix! On tombe sur un monsieur sympathique , mais toujours difficile de s’expliquer en Chinois. On y va donc, on choisit des ingrédients qui nous semblent acceptables et on attend à table devant le verre de thé servi gratuitement. Et, voilà qu’arrivent les plats, il y en a cinq. C’est magique, les ingrédients choisis ont été parfois accommodés par deux, parfois assaisonnés tout seul et on se retrouve devant un festin de roi: soupe de poulet, pousses de bambous à l’ail, œufs brouillés avec des tomates, bœuf au poivron: tout est très bon et on se régale!

8/ Prenez votre respiration:

Les toilettes chinoises ne se décrivent pas elles se vivent! Les ingrédients: une rigole beaucoup de promiscuité et le tour est joué!

9/ Mille et UN moyen de se faire comprendre:

Nous lui demandons de l’eau, elle nous sort une bouteille d’eau et 4 billets d’un yuan.

Nous lui montrons des gâteaux, elle nous sort un billet de 10 yuan.

Nous voulons l’addition, elle nous sort plein de billets: c’est le jackpot.

Elle, c’est la gentille épicière de notre bateau sur le Yangzi qui aime à nous communiquer les prix de cette façon.

C’est sympa, on a un peu l’impression de gagner de l’argent en achetant.

10/ Comme un bel été français, non plus chaud encore

Il fait très chaud dans le Yunan, les femmes ont remplacé leur costumes traditionnel par des mini-jupes, les éventails s’activent un peu partout, les ombrelles belles et brillantes protègent du soleil même sur un vélo et même sur une mobylette où elles prennent des formes allongées. Les grand-pères sortent leurs oiseaux en promenade, les petits enfants portent le pantalon fendu et nous montrent leur fesses ce qui fait rire Nastasia, et les hommes remontent leurs chemises faisant apparaître le ventre arrondi, lisse et repu, pas aussi gros que ceux des Boudhas bienheureux de Chine mais presque.

11/ Tant de choses dans les supérettes chinoises:

Celles qu’on peut difficilement acheter, celles qui semble mangeables mais qui surprennent nos papilles gustatives peu habituées à cette portée culinaire. Souvent, je rentre dans l’espoir de trouver un petite quelque chose nous mettre sous la dent et en ressort bredouille, déçue mais toujours impressionnée par la multitude de produits qu’on ne peut pas acheter!