Notre randonnée à chameau – 2ème partie : en quatrième vitesse /par Anton

Mongolie ,désert de Gobi, le 12 juillet 2015

Arrivé à l’endroit du bivouac pour la nuit, nous avons dételé les chameaux, installé la tente, et la guide a préparé le souper. Nous étions en train de manger lorsque nous avons aperçu un énorme nuage gris qui s’élevait du sol jusqu’au ciel : une tempête de sable arrivait, et elle avançait très vite. Je suis allé aux toilettes pendant que mon père renforçait les piquets. Mais la tempête est arrivée super vite, elle s’est jetée sur nous, j’étais encore aux toilettes. Danger ! J’ai failli être propulsé dans les airs. J’ai vite terminé et je suis revenu, en quatrième vitesse. Quand je suis rentré dans la tente ma mère a crié : « Tiens les arceaux de la tente : ». J’ai fait ce qu’elle a dit, en quatrième vitesse. Quand papa est rentré à son tour il n’ était pas content car maman n’avait pas accroché la chambre. Du coup une dispute a commencé mais le vent s’est mis à souffler tellement fort que la tente a craqué, prête à s’envoler, alors nous nous sommes tous accrochés aux arceaux pour retenir la tente à terre, en quatrième vitesse. Un moment plus tard, la guide est arrivée elle aussi dans notre tente, en quatrième vitesse, son k-way trempé (il s’était mis à pleuvoir très fort), ses cheveux complètement en bataille, car sa tente était cassée. Tous les six nous avons tenus les arceaux pendant presque une heure, j’avais les doigts rouge de douleur, mais le vent ne s’arrêtait pas, le sable rentrait dans notre tente, qui semblait à chaque seconde prête à se casser, se déchirer ou s’envoler ; mais nous tenions bon et la tente tenait bon. Finalement le vent s’est calmé, le soleil est revenu, je suis sorti respirer l’air frais, en quatrième vitesse; il y avait un magnifique arc-en-ciel ; la tempête était passée, le cauchemar était terminé.